Le Japon...

Depuis qu'il était parti, je n'ai pas eu de ses nouvelles. Je suis allée travailler comme d'habitude vendredi et toute la journée résonnait dans ma tête la même phrase : "Je t'aime, je t'aime, je t'aime moi aussi, je t'aime comme un fou !" Je me souvenais de son visage, de ses yeux, de sa bouche quand il me disait ces mots et j'étais heureuse. Je souriais et je me réchauffais au feu de ce souvenir. C'était le plus beau cadeau qu'il aurait pu me faire avant de partir.

Le soir, en rentrant chez moi, j'ai attendu son appel mais je ne savais pas à quelle heure il avait embarqué, ni quelle heure il était au Japon. Je me suis donc renseignée sur le net, il y avait 8 heures de décalage entre ici et là-bas. Ce qui n'arrangeait pas vraiment mes affaires. Je me demandais où il était, ce qu'il faisait. J'ai essayé de lui envoyer un sms mais il n'a pas pu être envoyé, le réseau était inaccessible. J'ai dû me résigner à attendre son appel.

Le lendemain, la pluie avait enfin cessé et un soleil radieux avait de nouveau pointé le bout de son nez. Il faisait bon. Je suis allée dehors et je me suis occupée de mon petit jardin. Ben tenait beaucoup à ce jardin et m'en occuper pendant son absence c'était un moyen de me sentir proche de lui. J'ai commencé vers 10 heures et à midi, j'y étais encore quand j'ai entendu sonner mon gsm. J'ai couru le chercher sous la véranda et j'ai failli manquer l'appel car j'ai eu du mal à enlever ces puta## de gants en plastique. Heureusement il a persévéré et j'ai pu lui répondre.

- Allo !

- Bonjour ma chérie !

C'était Ben, entendre enfin sa voix, cela m'a fait un bien fou.   

- Ben, c'est toi, si tu savais comme je suis contente de t'entendre enfin, lui ai-répondu.

- Désolé, je n'ai pas pu t'appeler plus tôt. Je n'ai même pas pu dormir dans l'avion, j'ai eu beaucoup de sommeil à rattrapper en arrivant ici. En plus avec le décalage horaire, je dois réfléchir à chaque fois pour savoir si je peux t'appeler ou pas.

- Je sais, j'ai vu qu'il y avait 8 heures de décalage. C'est vrai que c'est en embêtant.

- Oui, mais bon, je m'arrangerai. Je me lèverai tôt le matin et je t'appelerai. Normalement si je t'appelle à 6 heures ici, il sera 22 heures pour toi. Ce sera un peu comme avant.

- Oui, c'est une très bonne idée.

- Enfin, je vais essayer. J'espère que je pourrais et que je ne serai pas trop fatigué

- Alors c'est comment le Japon ? lui ai-je demandé.

- C'est vraiment un très beau pays. Un jour, je t'y emmenerai si tu veux.

Son invitation m'a fait plaisir et m'a donné envie de rêver.

Il a continué à me parler pendant plus d'une heure. Il m'a raconté son voyage, il m'a décrit son hôtel, sa chambre, la vue de Tokyo qu'il avait de sa terrasse. Il m'a dit qu'il irait le lendemain faire quelques visites et m'acheter des cadeaux. J'avais une folle envie d'être avec lui. Je priais pour qu'un jour, nous puissions réellement faire ce voyage et plein d'autres.

Il a dit qu'il essaierait de me rappeler vers 22 heures dimanche, j'avais hâte de l'entendre me parler encore du Japon. Je voulais y rêver encore et encore.