Prête pour mon week-end à Paris

Après l'appel de Ben, je suis tout de suite allée courir. J'étais si heureuse que j'aurai pu faire un marathon ce jour-là. Je sentais mon coeur battre dans ma poitrine, le vent souffler sur ma peau, mes pieds rebondir sur le sol, je courais et je volais en même temps. J'étais légère comme un papillon qui s'élançait vers le soleil, j'avançais moi vers mon soleil, mon Benjamin.

Après mon footing, je me suis rendue à mon travail. Je travaillais, je faisais ce que j'avais à faire mais mon esprit était ailleurs, je ne pensais qu'à mon voyage pour Paris. Je pensais demander à mon patron de m'accorder mon vendredi après-midi pour arriver plus tôt à Paris. Pendant la pause de midi, je me suis renseignée sur les horaires du train. J'ai pris un billet pour le train de 15 heures. C'était risqué car je n'avais pas encore demandé mon après-midi. Quand je suis allée voir mon patron, je n'ai pas hésité, je suis entrée et je lui ai tout de suite demandé :

- Je sais que c'est un peu juste de vous demander ça la veille pour le lendemain mais j'aimerai avoir mon vendredi après-midi.

- Vous avez fini de rédiger les derniers rapports pour Ramin ?

- Oui, j'ai fini et j'ai commencé le compte-rendu de la dernière réunion opérationnelle, ce sera fini pour demain matin.

Il m'a regardé et a réfléchi 5 secondes (qui me parurent 5 heures) et a répondu :

- Pour moi, c'est ok, vous pouvez prendre votre vendredi après-midi.

- Merci, lui-ai-je répondu en souriant.

J'étais contente et soulagée, j'allais regagner mon bureau quand il m'a demandé :

- Julia, je voudrais que vous assistez à la prochaine réunion sur le lancement de la nouvelle boisson pour Noël. Ce sera mercredi. Vous allez suivre ce dossier et me faire un point à chaque étape.

- D'accord.

Je suis sortie de son bureau et j'avais déjà oublié ce qu'il venait de me dire, je ne pensais plus qu'à une chose, à mon week-end Paris avec mon cher et tendre.

Le soir, je suis rentrée chez moi. Vers 20 heures, j'ai reçu un mail de Ben, il me disait qu'il avait déjà pris ses billets d'avion. Il quitterait New-York à 17 heures et il arriverait à Paris vers 6 heures 30 samedi matin. Il pensait être à 7 heures à l'appart. J'étais un peu déçue qu'il ne soit pas là plus tôt et qu'il ne passe pas la nuit avec moi. Mais je ne devais pas trop demander, ce qu'il faisait là était déjà assez exceptionnel. J'étais très, très heureuse de pouvoir le revoir, de le sentir et de l'embrasser à nouveau. J'ai commencé à préparer mon sac, j'y ai mis une jolie nuisette, deux robes. Une fois au lit, je m'imaginais notre week-end, je me disais que peut-être je n'aurai même pas besoin de robe, peut-être que nous allions rester au lit tout un week-end, histoire de rattraper le temps perdu. Je me rappelais nos baisers langoureux, nos étreintes passionnées, tous ces moments d'amour et de fièvre que nous avions partagés...

Sur ces souvenirs brûlants, je me suis endormie.