Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mon histoire, Julia, 38 ans, secrétaire
20 mars 2014

En marche

Vendredi matin, 5 heures, pas d'appel de Ben, je me suis souvenue qu'il était à l'opéra, le veinard ! Je me suis rendormie jusqu'à 6 heures 30. Je ne suis pas allée courir, j'ai préféré aller plus tôt au boulot. J'étais la première sur place. Je me suis enfermée dans mon bureau. J'ai rédigé quelques courriers et régler la paperasse quotidienne. Puis, j'ai consacré le reste de ma journée à mon dossier.

Les rumeurs ont commencé à courir sur mon idée, j'ai reçu des mails auxquels je n'ai pas répondu. Et Annie est venue me voir, je lui ai dit que rien n'était encore décidé et que je travaillais sur une nouvelle façon de procéder pour nos enquêtes. J'en ai profité pour lui demander ses disponibilités pour une prochaine réunion, elle m'a dit mercredi ou jeudi. J'ai vu avec le chef, il a fixé la réunion pour jeudi, ça me laissait le temps de tout peaufiner.

J'ai fait valider avec lui ma présentation du projet et il m'a donné son feu vert pour contacter Marco. Je l'ai appelé dans l'après-midi, il était en plein service. Il m'a dit de passer vers 17 heures, il était plus tranquille en fin d'après-midi.

A 17 heures, je l'ai donc retrouvé au restaurant. Il avait une belle chemise et il avait mis un parfum qui sentait très bon. D'habitude, je ne remarquais même pas son parfum. Une pensée m'a traversé l'esprit :"Et si Ben avait raison, et si Marco voulait réellement me séduire." Si c'était le cas, un partenariat avec lui ne serait pas approprié.

Il m'a invitée à m'asseoir à une table et il m'a dit :

- Je suis tout à toi, tu voulais me parler de quoi ?

- Tout d'abord, je te remercie pour Sam, il était vraiment content.

- Il a l'air d'être un brave type. Je pense que ça ira.

- Bon, je suis venue te voir pour te présenter un projet que notre entreprise souhaiterai mettre en place avec ta précieuse collaboration.

Je lui ai glissé une présentation papier du projet et je lui ai tout expliqué. Il était très attentif et m'a posé plein de questions. Il semblait être intéressé mais restait quand même sur la réserve.

- Avant toute chose, il faudrait que je goûte moi-même cette fameuse boisson. Si je la trouve bonne, je pourrais envisager de la faire goûter à mes clients.

- Je comprends tout à fait. Je n'ai pas pensé à te ramener une bouteille. Je t'en apporterai une lundi. En attendant, je te demande d'y réfléchir, je pense que ça peut valoir le coup.

- Je vais relire tout ça à tête reposée, si j'ai d'autres questions, je te les poserai lundi.

- Bon, je vais y aller. Merci de m'avoir accorder de ton temps.

- C'est toujours un plaisir de te voir, même pour parler affaire.

Cette petite phrase ne m'a pas vraiment rassurée sur ses intentions. Je lui ai fait la bise et je me suis dirigée rapidement vers la porte. Je marchais vite, tête baissée, quand je suis sortie, j'ai bousculé par quelqu'un qui entrait.

- Pardon, ai-je dit.

- Julia !

J'ai levé les yeux.

- Sam, c'est toi.

J'étais surprise et heureuse de le voir. Je ne pensais pas que j'aurai été si heureuse de le croiser là ce soir

- Quelle surprise de te trouver là ! lui-ai-je dit.

- Ce n'est pas vraiment une surprise. Tu oublies que je travaille ici maintenant. Je commence ce soir.

- C'est vrai, j'avais oublié.

- Donc ce n'est pas pour moi que tu es là.

- Je suis venue voir Marco pour le projet, tu te rappelles ? Je t'en avais parlé.

- Oui, et bien tu ne perds pas de temps, toi.

- Il faut battre le fer quand il est encore chaud.

- Je vais y aller, c'est mon premier jour et je ne veux pas arriver en retard.

- Oui, vas-y ! Je croise les doigts pour que tout se passe bien pour toi.

- Merci. Je te raconterai.

Il m'a souri et il s'est précipité vers la cuisine. J'ai regardé ma montre, il était 18 heures pile. Il était à l'heure, j'étais très fière de lui et j'espérais surtout que ça allait durer.

Ce soir-là, quand j'ai rencontré Sam, je me suis sentie très proche de lui, presqu'intime. Le voir même une minute, ça m'a apporté beaucoup de joie au coeur. Ce soir-là, il m'est apparu comme un soleil.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mon histoire, Julia, 38 ans, secrétaire
Publicité
Archives
Publicité