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Mon histoire, Julia, 38 ans, secrétaire
18 novembre 2013

Visite matinale... (inattendue et inoubliable)

J'ai réussi à m'en dormir, je ne sais pas trop comment... C'est épuisant d'attendre, je le sais maintenant. Je dormais encore quand j'ai entendu mon réveil sonner "Quoi déjà !" J'essayais de l'éteindre mais je n'y arrivais pas. Ce n'est qu'au bout d'un moment que j'ai compris que ce n'était pas le réveil qui sonnait mais la sonnerie de la porte. J'ai enfilé ma robe de chambre et je suis allée ouvrir. Et là, grande surprise : Benjamin... Je suis restée immobile. Il était bien là devant moi. Il me regardait en souriant : "Tu dormais encore, je suis désolé, je repasserai plus tard."

J'étais encore un peu endormie mais là, je devais réagir, dire quelque chose, j'ai fini par lui dire :"Non, viens, entre."

Je ne savais pas du tout quelle tête j'avais, et j'angoissais, dire que j'avais perdu un temps fou hier à me faire belle et aujourd'hui je devais avoir une tête de déterré. J'ai avancé dans le salon et je l'ai invité à s'asseoir dans le canapé en disant : " Je crois qu'un bon café s'impose." "Ce sera avec plaisir." m'a t-il dit en souriant. Je le trouvais toujours très beau.

Je suis allée préparer le café et j'ai essayé de me recoiffer comme je pouvais. Je le voyais assis dans le canapé à scruter mon salon de long en large. Une fois, le café chaud, je suis venue m'asseoir près de lui. Nous avons bu le café et après avoir savouré sa première gorgée, il m'a dit :

- Ton café est toujours aussi excellent, ça réveille de si bon matin.

J'ai souri en disant :

- Merci, contente que ça te plaise toujours. Au fait, en parlant de matin, il est quelle heure ?

Il a regardé sa montre et m'a répondu :

- 5 heures 42.

J'ai écarquillé les yeux :

- 5 heures 42 !!! Dis-moi tu es toujours si matinale le dimanche ou c'est juste aujourd'hui. ?

Il m'a répondu :

- Je suis encore navré de t'avoir réveillé, je n'arrivais plus à dormir. Alors j'ai décidé de venir très tôt pour rattrapper la journée d'hier, j'aurai voulu venir te voir mais mon père ne m'a pas lâché de la journée, c'était vraiment pénible... J'espère que tu ne m'as pas attendu.

Et voilà que la femme dépitée qui avait passé la plus longue journée d'attente de sa vie se met à dire :

- Dieu, non ! Je ne t'ai pas attendu... Je suis très contente que tu aies pu te libérer aujourd'hui pour prendre ce café avec moi, même s'il est très tôt et que je ne ressemble à rien le matin.

Il m'a regardé dans les yeux, son regard était profond comme s'il voulait me pénétrer du regard et il m'a dit :

-Tu es très jolie le matin, je suis content de te voir au naturel.

Je ne sais pas si j'étais naïve à ce moment-là mais je l'ai cru et je me suis sentie comme la plus belle femme du monde tout d'un coup. Je lui ai souri et je lui dis :

- Naturel, c'est bien mais je vais aller prendre une douche, ce sera mieux. Tu peux m'attendre.

Je suis allée dans la salle de bain et je n'avais qu'une envie qu'il vienne me rejoindre. Je n'ai pas fermé la porte de la salle de bain à clé, j'espèrais qu'il vienne ou qu'il fantasme lui aussi sur moi sous la douche. Il n'est finalement pas venu me rejoindre, peut-être a-t-il fantasmé ? J'ai pris ma douche, je me suis habillée et je suis allée le rejoindre dans le salon.

Il était debout en train de regarder mes cadres-photos. Quand il a vu que j'étais là, il s'est excusé en disant :

- Excuse-moi, je suis curieux.

- Il n'y a pas de mal, tu peux regarder, ce sont des photos de moi avec ma famille.

Je lui ai ainsi présenté toute ma famille en lui disant qui était qui sur les photos et en lui racontant des anecdotes. Il semblait content de tout savoir sur moi, sur ma vie. A la suite de cette petite présentation familiale, il m'a regardé et m'a demandé une chose surprenante :

- J'aimerai avoir une photo de toi.

- Une photo de moi ?

J'étais surprise et gênée de cette demande inattendue et je lui ai répondu :

- Je n'ai malheureusement pas de photo à te donner.

- Ce n'est pas grave, me laisserais-tu alors te prendre en photo avec mon smartphone ?

Et là, la femme qui se prenait pour la plus belle du monde a répondu "oui", évidemment.

Je ne sais pas ce qui m'a pris, je me laissais aller avec une insouciance incroyable. Je me sentais si bien avec lui qu'il aurait pu me demander n'importe quoi, j'ai l'impression que j'aurai dit oui.

Il a alors pris son téléphone et nous avons commencé la séance de photo. Je jouais le jeu, je faisais des pauses de mannequin, des sourires coquins, des regards envoûtants... Il me disait que j'étais magnifique, je ne le croyais pas vraiment, mais ça me faisait du bien d'y croire, de jouer ainsi. Je m'amusais comme une folle, je riais aux éclats.

A un moment, alors que j'étais en train de rigoler, il m'a regardé et il a arrêté de prendre des photos, il s'est avancé vers moi, a pris mon visage dans ses mains et collant sa bouche contre la mienne, il m'a embrassé. Ce baiser si spontané, si fougueux m'a fait frémir. Je l'ai embrassé à mon tour, Dieu que c'était bon de goûter de nouveau à ses lèvres.

Je sentais son désir, son envie de moi dans son baiser, c'était merveilleux. Il m'entraîna vers le canapé. Ses mains caressèrent mon visage, puis glissèrent le long de mon bras frôlant ma poitrine. J'avais chaud, froid, j'en frissonnais... Et là, subitement, il s'est arrêté et m'a dit : "Désolé, je ne voulais pas aller trop vite, je me suis laissé emporté..." Je ne voulais pas entendre ce qu'il disait, moi je ne voulais pas m'arrêter là. Il l'a peut-être lu dans mes yeux car il m'a regardé pendant quelques secondes, puis j'ai s'est jeté de nouveau sur ma bouche en marmonnant :"J'en ai tellement envie..."

Nous nous sommes embrassés à perdre haleine, il me caressait, et commençait à déboutonner mon chemisier quand son téléphone s'est mis à sonner. Il voulut l'ignorer dans un premier temps, mais la sonnerie se fit insistante. Je me suis relevée et je lui ai demandé de répondre. Il m'a dit : "Je suis sûr que c'est mon père, et je n'ai pas envie de lui parler, pas pour le moment".

Le téléphone s'est arrêté de sonner, puis s'est remis à sonner. Qu'il le veuille ou non, il devait prendre cet appel, j'ai donc pris le téléphone et je lui ai donné. Il a pris l'appel. C'était en effet son père. Il voulait le voir. Benjamin lui a dit qu'il était occupé, très occupé mais il finit par céder à son père. Il n'était pas très fier d'avoir capitulé si vite. Il a déposé son gsm et il m'a dit : "Je dois partir, je suis vraiment désolé, c'est mon père..." Je lui ai donné un baiser et je lui ai dit : "Ce n'est pas grave. Vas-y, il n'y a pas de problème." Il a regagné la porte et en me prenant dans ses bras, il m'a dit : "Je suis vraiment désolé, je repasserai te voir avant de partir, promis." On s'est embrassés une dernière fois et il m'a serré très fort. C'était un moment d'une rare douceur, je me suis sentie envahir par une chaleur sécurisante et brûlante à la fois. Puis, il est parti.

Je me suis assise dans le canapé, je n'arrivais pas à penser correctement. J'étais comme une bombe qui allait exploser et qui attendait son heure. Et de nouveau, l'attente commença pour moi mais cette fois-ci, c'était différent, j'étais sereine et heureuse.

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Commentaires
B
joli récit
Mon histoire, Julia, 38 ans, secrétaire
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