Une journée à l'attendre
Samedi matin, je me suis levée très tôt. A 5 heures, je n'avais plus sommeil, j'étais bien trop excitée. Je ne pouvais plus fermer les yeux, je mourrais d'impatience de commencer cette journée. Je suis allée me préparer : Shampoing, brushing, épilation, crème hydratante, léger maquillage... C'était la première fois que je m'occupais autant de moi. A 7 heures, j'étais prête. Je suis allée préparer le café. J'ai attendu jusqu'à 8 heures. J'ai fini par le boire seule me disant que j'en prendrais une autre avec lui quand il arrivera. Et là, commença la grande attente, je regardais le réveil, 8h15, 8h32, 9h05, 9h21, 9h25,... Je n'en pouvais plus. Ce n'était pas possible, il fallait que je fasse quelque chose, peut-être que le temps passerait un peu plus vite. Que faire ? Je n'avais pas vraiment d'idée, j'avais tout nettoyé hier soir, la maison était propre. Je devais peut-être faire la cuisine mais je ne savais s'il serait rester déjeuner avec moi et en plus, je n'étais pas une très bonne cuisinière. Alors j'ai décidé de faire des séries d'abdominaux. J'ai commencé au bout d'un quart d'heure, j'étais KO. En sueur, j'ai dû reprendre une douche et tout recommencer.
11 heures, il n'était toujours pas arrivé. J'ai allumé la télé, regardé un film. 12h15, je suis allée me préparer un truc à manger. Je n'avais même pas faim. J'ai dû tout remettre au frigo. Peut-être passera-t-il dans l'aprèm ?
J'ai hésité entre prendre un livre ou regarder la télé et finalement j'ai opté pour la télé, je n'aurai jamais pu me concentrer sur un livre cet après-midi là. J'ai passé mon aprèm à zapper, à regarder des bouts de séries et de reportages. Je guettais vers la porte à chaque bruit de voitures, de pas, de voix mais rien. Je n'osais même plus regarder vers le réveil. A un moment, il a commencé à faire sombre dans la maison, je me suis levée du canapé et je suis allée me prendre un bain... Il n'est pas venu.
J'étais tellement déçue que je n'arrivais même pas à être triste ou en colère, je me sentais de nouveau vide, vidée... J'ai fermé les yeux et j'ai même failli m'endormir dans ma baignoire.
J'ai essayé de grignoter ce que j'avais laissé au frigo, je suis allée au lit. Une petite voix au fond de moi essayait de lui chercher des excuses : "Peut-être a-t-il perdu ton post-it ?", "Peut-être qu'il a eu un empêchement ?", "Peut-être qu'il passera demain ?" J'étais tellement dépitée que je ne voulais rien entendre. Ce que je voulais ce n'était même plus de le voir mais c'était de ne plus revivre une journée comme celle-là, plus jamais.
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